L'offensif
Tony Vairelles





Il lui a d'abord fallu s'imposer. Avant d'exploser… Car Tony Vairelles n'est pas devenu une pièce essentielle du dispositif offensif lensois dés le début de cette saison. Une blessure contractée durant la saison 1996-1997 lui  a en partie gâché son début de saison, « et quand on ne joue pas, c'est galère » précise t'il immédiatement. Or, à 25 ans, Tony estime qu'il n'a plus de temps à perdre. Et comme son physique d'athlète (1,87 m pour 80 Kg) lui permet de réclamer le ballon en permanence, il est devenu insatiable dans les surfaces de réparation adverses. Du coup, sûrement, il a franchi un cap pour gagner sa place de titulaire en attaque aux côtés des internationaux étrangers du RC Lens, Drobnjak et Smicer    ( il fût lui-même international espoir). Depuis, selon Daniel Leclercq : « Tony réalise une belle saison et il a un jeu plus impressionnant. Il entreprend beaucoup avec le ballon, il n'a peur de rien et il déstabilise les défenses. En plus, il devient un vrai passeur pour ses équipiers… »
Formé à Nancy (élu meilleur joueur de Division 2 en 1995), il se souvient de ses débuts. Et plus particulièrement de son premier match professionnel : «  Dans un contact, j'ai fait tomber un défenseur. Il m'a dit que si je recommençais, il me casserait les deux jambes. Moi, je l'ai aidé à se relever et ça l'a calmé » rigole Tony.
Aujourd'hui, l'attaquant des Sang et Or ne se pose plus de questions. Mieux ? Il n'hésite plus à tenter constamment sa chance devant le but, ce qui en fait désormais un redoutable compétiteur. Et comme, en plus, il a conquis le public de Bollaert, tout va pour le mieux. Ici, il est m^me devenu le « chouchou … » Sa gentillesse et sa disponibilité, il est vrai, ne sont pas passées inaperçues. Son plus grand plaisir ? « Les compliments de Kopa et Platini, récemment… » Et, paraît-il, ces deux-là auraient même parlé de son avenir en Bleu !


Extrait de RC Lens champion 97-98 Arcadia éditions 
Dépôt légal mai 1998