«  Mes JO 96 »


« Dans l'ensemble, je garde un bon souvenir de ces jeux. Mais j'ai quand même l'impression de ne pas avoir fait les JO et d'avoir disputé une compétition comme une autre ».

Le souvenir est obscurci par un regret majeur. Et pour cause, Tony Vairelles n'a pas connu le village olympique. Les tricolores ont en effet disputé les éliminatoires et leur quart de finale sur la côte est des Etats Unis, à Miami.
Le pari était simple : la France devait franchir le cap des quarts de finale pour rejoindre Atlanta et emménager dans le village olympique.
« Malheureusement, on a été éliminé en quart contre l'Argentine. Alors qu'on avait la main mise sur ce match, sans pouvoir marquer, on a perdu pendant la prolongation, sur un pénalty, lors de la mort subite ».
Les Bleus alignaient pourtant une belle armada d'espoirs du football français. Deux ans plus tard, Vieira, Candela et pires sont en effet devenus champions du monde avant de réaliser le doublé aux championnat d'Europe en compagnie d'un autre partenaire des JO, Wiltord. A ces noms, on peut également ajouter ceux de Dhorasoo, Djetou, Makélélé et Sibierski. De quoi nourrir des ambitions élevées.
L'élimination fut difficile à avaler
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« Il y avait un programme de toute beauté qui nous attendait  avec le Brésil en demi et peut-être le Nigéria en finale. Et c'est vraiment de n'avoir pas pu vivre l'ambiance du village. C'est ça la beauté des jeux : pouvoir côtoyer et rencontrer les athlètes, les handballeurs et tous les sportifs. A tel point que je me suis fait un ami qui participait aux JO, l'escrimeur Franck Boivin, mais seulement lorsque nous nous sommes rencontrés… C'était à l'occasion d'une remise de trophée après la compétition. »
Tony Vairelles va payer cette débauche d'énergie consentie en plein été, pendant l'intersaison. Son organisme éprouvait à l'évidence le besoin de souffler.
« Cela faisait cinq ans que je n'avais pas pris de vacances. A chaque fois, il y avait une compétition l'été. Je crois que mon corps voulait du repos et à un moment, il a dit stop. Je me suis fracturé le tibia au début de la saison. Cela ressemblait en fait à une fracture de fatigue. J'ai été absent quatre mois. » Plutôt malheureux aux Jeux, Tony !


F.S  La Voix des Sports 4.09.00