Vairelles: «On ne me donne pas ma chance»
8 septembre 2000
Par ALEXANDRE TERRINI
De Sports.com, à Lyon

L'international n'a pas le moral. La deuxième saison chez les Gones de Tony Vairelles a bien mal débuté, puisque Jacques Santini l'a cantonné à un rôle de remplaçant de luxe. Une situation qu'il ne s'explique pas dans la mesure où le staff technique ne lui a jamais vraiment donné sa chance. Ce qui n'empêchera pas ce garçon volontaire de persévérer, avec l'espoir d'inverser la vapeur.

Vairelles garde espoir.(DPPI)

Vous attendiez-vous à faire les frais de la concurrence dès le début de saison, même si Jacques Santini avait prévenu qu'il ferait tourner l'effectif?
Quand vous n'êtes pas dans les petits papiers de l'entraîneur, il faut faire avec. Dans ce genre de situation, on se pose toujours des questions. Mais que voulez-vous que j'y fasse? C'est toujours l'entraîneur qui décide, et les joueurs doivent se contenter d'obéir.

Un schéma à trois attaquants serait-il la solution?
Ce n'est pas à moi d'en décider. J'ai évolué dans des dispositifs à un, deux ou trois joueurs devant. Je peux aussi jouer avec deux attaquants à mes côtés. Cela dit, je ne vais pas demander qu'on change de schéma tactique pour que je puisse jouer. Si je dois gagner ma place, je le ferai...

Avez-vous songé à changer d'air, d'autant que Bordeaux était désireux de s'attacher vos services?
Si j'avais voulu partir en Gironde, je l'aurais fait. Et pourtant, la manière dont les choses se passent depuis le début de saison m'a donné à réfléchir. Mais l'entraîneur m'a dit qu'il avait besoin de moi. Alors, c'est vrai que parfois, on est en droit de se poser des questions.

«Le principal reste le championnat»

Misez-vous sur la Ligue des Champions pour rebondir?
Effectivement, car je ne suis pas du genre à baisser les bras, au contraire. Je me battrais avec les armes dont je dispose, mais si l'on ne vous donne jamais votre chance et que l'on ne vous fait pas rentrer une seule minute sur le terrain, il est difficile de prouver ce que vous valez.

Avez-vous eu un entretien en tête-à-tête avec Jacques Santini pour faire le point?
Oui, bien sûr. Quand on vous dit que l'on a besoin de vous et que l'on ne vous fait pas participer à un match aussi important que celui face à Saint-Etienne, on s'interroge pour savoir si le discours est juste ou pas.

L'OL est-il enfin libéré depuis qu'il a assuré sa qualification pour le premier tour de la Ligue des Champions?
C'est difficile à dire. Après ce qui nous est arrivé l'année dernière (Lyon s'était fait sortir au tour préliminaire par Maribor, Ndlr), c'est bien possible. Il est en tout cas indéniable que c'était un tournant important de la saison. Maintenant, il ne faut pas tout miser sur la Coupe d'Europe et oublier le principal, qui reste quand même le championnat. Il faudra surtout que nous soyons constants.

Lyon a-t-il les moyens de se qualifier pour le second tour de la Ligue des Champions?
On verra à cette occasion si le recrutement a été efficace. Par ailleurs, je ne connais pas bien nos adversaires. Il est sûr que si nous sommes capables de faire un bon résultat contre Valence, cela prouvera d'emblée que notre équipe est de qualité.